L’HERITAGE CULTUREL
L’UNESCO a inscrit deux rituels du Sénégal comme patrimoine immatériel de l’Humanité : le Kankourang en 2008 (classé en 2005) et le Khoy (ou xoy) en 2013.
Kankourang : Rituel célébrant la circoncision chez les mandingues, le Kankourang est classé patrimoine immatériel de l’Humanité par l’UNESCO depuis 2005. C’est un personnage qui porte un masque et est recouvert de fibres extraites d’écorces d’arbre, chargé de protéger les circoncis lors de leurs sorties. Rituel généralement pratiqué au mois de septembre dans la région naturelle de Casamance et à Mbour où vit une importante communauté mandingue.
Le Khoy : Cérémonie divinatoire organisée à l’approche de la saison des pluies sur la place des villages par la communauté des Serers du centre-ouest du Sénégal. Durant cette longue veillée nocturne, les maîtres voyants, connus sous le nom de saltigués, se succèdent dans le cercle qui leur est réservé pour délivrer leurs prédictions, au rythme des tamtams.
Un arrêté du 19 mai 2020 du ministère de la Culture et de la Communication a inscrit 59 éléments culturels sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel du Sénégal
Ces éléments sont constitués des pratiques sociales, des rites initiatiques, des évènements festifs qui rythment le cycle de la vie, de la naissance à la mort, des savoirs et des savoirs faire, selon les différentes régions et communautés.
Il s’agit entre autres, du Bakk (chants et danses de la lutte traditionnelle) et du « Tourou Mame Ndiaré » à Dakar, du ‘’Raw’’ du puits de Kaloum à Louga, du Waru Guewel, du Jaara à Linguère. A Saint-Louis c’est le le thiébou dieun’, à Fatick le ‘’Xoy’’, et le Kañaleen : rite de fécondité pratiqué par les femmes pour combattre la stérilité et la mortalité infantile, à Diourbel ‘’le Laabaane’’.
Baobab Ndemba : cérémonie de sacrifices et de libations propitiatoires qu’abrite le baobab Ndemba a été retenu pour Kaffrine.
A Kolda, c’est le Dimba Tulung : rite de fécondité pratiqué par et pour les femmes.
A kédougou, Amak : rituel associé au baobab sacré de Iwol pour rendre hommage aux ancêtres et formuler des prières pour la communauté bédik.
Kampo Sampaté : savoir artistique traditionnel en peinture et décoration murales détenu par les femmes en milieu soninké (Tambacounda), Ekongkong : dans guerrière pratiquée généralement par les jeunes pendant la fête des récoltes avec des séances de lutte inter-villages à Ziguinchor.
D’autres éléments peuvent être retenus dans le riche patrimoine culturel du Sénégal.
Les Signares : Provenant du mot portugais « Senhoras (femmes) » ce nom désigne un groupe de femmes noires et métisses, à la sociabilité spécifique, qui ont vécu dans les comptoirs coloniaux de Gorée et de Saint-Louis du Sénégal, pour l’essentiel entre le 18ème et le 19ème siècle. Souvent mariées aux cadres des comptoirs commerciaux européens qui venaient d’arriver, les Signares bénéficiaient de certains privilèges et disposaient mêmes de captifs.
Elles possédaient souvent une fortune provenant du commerce de produits précieux et se distinguaient par l’organisation de « Mbootaay (regroupements) », de séances de simb.
Dans son livre « de la Signare à la Diriyanké sénégalaise » (Harmattan 2014), l’historienne et enseignante Aissata Kane LO s’interroge sur les prolongements de la culture signare jusqu’au phénomène contemporain des Diriyankés.
Le Simb ou danse du « faux-lion » est un spectacle généralement organisé pendant les grandes vacances ou lors des séances de lutte, animé par des hommes maquillés et déguisés en lion. Selon la tradition, à l’époque où le Sénégal était encore couvert de forêts, tout chasseur qui survivait à l’attaque d’un lion se comportait alors comme le fauve, suite au choc. Pour le soigner, les guérisseurs procédaient alors à des rituels de possession, que les organisateurs de simb (ou simb gaindé) tentent de reproduire.
La sculpture
Le sculpteur sénégalais le plus connu demeure sans doute Ousmane SOW, révélé en 1987 au Centre Culturel Français de Dakar et célèbre pour ses œuvres en bronze et de taille humaine, qui ont été exposées dans une vingtaine de lieux à travers le monde.
Jusqu’à sa mort en décembre 2016, Ousmane SOW a réalisé une série de sculptures représentant les lutteurs Nouba du Sud-Soudan, en 1984, les Masaï (1988), les Zoulous (1991) et enfin, les Peuls en 1993.
Les contes
Les contes du Sénégal développent des thèmes variés, avec comme principal fondement, l’enseignement moral. Les histoires racontées ont comme principaux acteurs, les animaux de la savane, notamment, « leuk le lièvre », « bouki l’hyène » et « Gaindé le lion »