Patrimoine Artistique

LE PATRIMOINE ARTISTIQUE

 

Le patrimoine culturel du Sénégal est divers et varié selon les ethnies et localités.

Musique, danse

Au Cap-Vert, actuelle région de Dakar (Dakar, Rufisque), chez les Lébous, le Ndawrabine est une danse effectuée par les femmes, parées de pagnes de différentes couleurs, lors des cérémonies.

C’est aussi principalement dans cette région qu’est utilisé le Sabar, instrument à percussion sculpté dans du bois et recouvert de peau de chèvre ou de mouton. Le bois, la peau utilisée et la forme du tambour déterminent les sons des différents sabar.

Cet instrument de musique a été vulgarisé au niveau international par le grand virtuose Doudou NDIAYE Rose (décédé en 2015), les groupes XALAM et TOURE KUNDA dans les années 1980, ainsi que la famille de Mbaye Diéye FAYE, membre de l’orchestre de Youssou NDOUR. Un autre instrument qui peut être classé dans le patrimoine musical sénégalais est le Tama, tambour d’aisselle de moindre dimension que celui utilisé dans d’autres pays tels que le Nigéria.

Les griots wolofs de Dakar et Louga, ainsi que les Halpoulars du Fouta (régions de Saint-Louis et Matam) jouent du xalam, guitare traditionnelle. On peut citer parmi les joueurs de xalam les plus célèbres, feu Samba Diabaré SAMB et Boucounta NDIAYE.

C’est en milieu wolof, particulièrement à Diourbel que l’on découvre le Taaxuraan, spectacle festif fait de danses et de poésies chantées.

Au Fouta (région de Matam) et dans la région de Tambacounda, le Yella est un genre musical joué par des femmes avec des gourdes et calebasses (Gumbaaru), accompagnées d’un joueur de Hoddu (équivalent du xalam).

Chez les séréres, localisés surtout dans les régions de Fatick et de Thiès (Mbour) les séances de lutte traditionnelle sont accompagnées par des joueurs de Sabar ou de Riiti, instrument à corde apparenté au violon, que l’on retrouve aussi chez les peuls.

La grande diva Sérére Yandé Codou SENE, égérie du Président Léopold Sédar SENGHOR, dont l’une des chansons a été reprise par Youssou NDOUR est un patrimoine notable de la musique sénégalaise.

L’air musical traditionnel le plus connu du Saloum (actuelles régions de Kaolack et de Kaffrine) est le Ngoyaan ou Ndaga.

Le Sénégal compte aussi dans son patrimoine, un instrument de musique essentiellement fabriqué dans la région de Sédhiou et rendu célèbre par les virtuoses Lalo Kéba DRAME et Soundioulou CISSOKHO, la kora.

Principales caractéristiques de la musique traditionnelle sénégalaise :

  • Essentiellement jouée par les griots ou les femmes ;
  • Exécutée lors des cérémonies de circoncision, d’initiation, des séances de lutte, à l’arrivée des premières pluies ou lors des récoltes ;
  • Également jouée pour les rois et guerriers, mais aussi pour les hôtes de passage (le Ngoyaan)

C’est pour regrouper tous ces rythmes et danses que l’Ensemble lyrique traditionnel a été mis en place en 1962, par le Président Léopold Sédar SENGHOR. Composé de talentueux artistes des différentes communautés du Sénégal (Wolofs, Sérères, mandingues, Peuls…), l’Ensemble lyrique traditionnel jouait au Palais présidentiel lors cérémonies officielles : banquets, visites de chefs d’Etat…Il a aussi représenté le Sénégal au Festival Mondial des Arts Nègres en 1966 et dans divers pays du monde.

Les instruments de la musique traditionnelle du Sénégal ont été progressivement introduits dans le répertoire moderne essentiellement dans les années 1980-1990 avec l’arrangeur Cheikh Tidiane TALL.

Au plan international, les artistes les plus connus sont : Youssou NDOUR, Baba Maal, Ismael LO, Coumba Gawlo SECK, Cheikh LO.

Cinéma

Le cinéma sénégalais a connu ses beaux jours depuis Borom Sarret, court métrage réalisé en en 1953, par Paulin Soumanou VIEYRA et SEMBENE Ousmane.

Il faudra attendre 1966 pour que Ousmane Sembène réalise le premier long métrage de fiction subsaharien, La Noire de qui recevra le prix Jean Vigo. Ousmane Sembène a reçu le prix de la critique internationale à la Mostra de Venise.

Les figures phares sont alors Djibril Diop Mambety dont Touki Bouki en 1973 sera le premier film sénégalais à être sélectionné à Cannes.

Artisanat

Les cordonniers de Ngaaye dont la qualité des chaussures et autres produits en cuir, fabriqués sur place est de plus en plus reconnue hors du pays ;

Produits vanniers dans la région de Thiès, poterie

Art culinaire

La cuisine sénégalaise est très connue et apprécie dans le monde entier, de par les mélanges de saveurs unique et des recettes avec beaucoup de caractères comme le Yassa, le Soupe Kandia, Mafe, Deukhine et le plus connu Ceebu Jen.

Ce dernier vient d’ailleurs de faire son entrée dans la liste des patrimoines immatériels de l’Unesco, ce 14 décembre

Le Ceebu Jën est plus qu’un plat typique du Sénégal mais surtout tout un art culinaire. Il est souvent percu comme étant le ciment de l’unité nationale, qui par sa richesse et sa simplicité, témoigne du génie culinaire du Sénégal.

L’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est la plus haute reconnaissance au monde pour promouvoir le patrimoine au niveau mondial.